DÉCLARATION D’OUVERTURE D’ANDREW HAYES,
COMMISSAIRE À L’ENVIRONNEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE PAR INTÉRIM
DEVANT
LE COMITÉ PERMANENT DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
SÉANCE D’INFORMATION SUR LE RÔLE DU COMMISSAIRE À
L’ENVIRONNEMENT ET
AU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le 10 mars 2020
1.
Merci Madame la Présidente. Nous
sommes heureux de témoigner devant le Comité ce matin. L’intérêt que les
parlementaires portent à notre travail a beaucoup d’importance pour nous. Je
suis accompagné aujourd’hui de Kimberley Leach, qui est la directrice
principale responsable d’un grand nombre de nos audits sur l’environnement et
le développement durable.
2.
Si vous le voulez bien, j’aimerais d’abord donner un
bref historique de la fonction de commissaire à l’environnement et au
développement durable.
3.
L’idée de doter le Canada d’une sorte de
« vérificateur général de l’environnement » remonte à 1987, avec
l’important rapport de la Commission Brundtland. Ce rapport présentait pour la
première fois le concept de développement durable, qui a ensuite fait l’objet d’autres
discussions au Sommet de la terre de Rio, en 1992.
4.
Le poste de commissaire à l’environnement et au
développement durable a été créé en 1995, au sein du Bureau du
vérificateur général du Canada, par une modification de la Loi sur le vérificateur général.
5.
Les modifications à la Loi ont aussi entraîné la création de deux nouveaux mécanismes
gouvernementaux, à savoir les stratégies ministérielles de développement
durable et les pétitions en matière d’environnement. J’y reviendrai brièvement.
6.
Permettez-moi maintenant de vous donner un aperçu de
notre mandat.
7.
Le commissaire est nommé par le vérificateur général.
Il offre aux parlementaires de l’information objective et factuelle ainsi que des
avis d’experts sur les mesures prises par le gouvernement fédéral pour protéger
l’environnement et favoriser le développement durable.
8.
D’abord, nous effectuons des audits de performance
sur des questions liées à l’environnement et au développement durable. Dans le
cadre de ces audits, nous examinons si les activités et programmes des
organismes fédéraux sont gérés en accordant toute l’importance voulue à l’économie,
à l’efficience et aux effets sur l’environnement. Les audits de performance que
nous présentons au Parlement sont fondés sur les mêmes processus, normes
d’audit et méthodes que pour les audits de performance du vérificateur général.
9.
Nous gérons aussi le processus de pétitions en
matière d’environnement, qui permet à la population canadienne d’obtenir
directement des ministres fédéraux des réponses à des questions précises de
compétence fédérale relatives à l’environnement et au développement durable.
10.
Nous
examinons également la stratégie globale de développement durable du
gouvernement fédéral et formulons des commentaires à ce sujet. De plus, nous surveillons
dans quelle mesure les ministères et organismes fédéraux contribuent à
l’atteinte des cibles et des objectifs définis dans la Stratégie fédérale de
développement durable, et nous en rendons compte.
11.
Le
commissaire fait rapport au Parlement au moins une fois par année au nom du
vérificateur général.
12.
Outre ces responsabilités, le commissaire aide le
Bureau du vérificateur général du Canada à intégrer, s’il y a lieu, les
questions relatives à l’environnement et au développement durable dans tous les
travaux qu’il effectue pour le Parlement. Cela comprend la prise en
considération des objectifs de développement durable des Nations Unies, lors de
la sélection et de la conception des audits de performance. En
septembre 2015, le Canada et 192 autres pays se sont engagés à mettre
en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des
Nations Unies ainsi que ses 17 objectifs de développement durable.
13. En 2018, nous avons audité l’état de préparation
du Canada à la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Nous avons
conclu que le gouvernement du Canada n’était pas préparé adéquatement pour
mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Aucune
structure de gouvernance n’avait été mise en place à cet égard, et les
consultations et mesures de mobilisation nationales favorisant l’approche du
Canada demeuraient limitées. Il manquait aussi un plan de mise en œuvre assorti
d’un système pour évaluer et surveiller les progrès à l’échelle nationale et pour
présenter des rapports à cet égard.
14. Les objectifs de développement durable demeureront un
secteur prioritaire pour l’ensemble des travaux du Bureau du vérificateur
général du Canada. Par exemple, nous travaillons actuellement à un audit sur la
mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui
devrait être prêt à être déposé cet automne. J’attends avec intérêt de rendre compte
au Parlement des progrès accomplis par le gouvernement pour atteindre ses
objectifs.
15. Madame la Présidente, nous serons toujours heureux de
discuter avec le Comité de nos travaux antérieurs, entre autres de nos divers
rapports sur les changements climatiques. Ce secteur restera prioritaire pour les
travaux du commissaire. Je tiens également à mentionner que nous présenterons
un rapport au Parlement plus tard ce printemps sur le transport des marchandises
dangereuses.
16. Comme toujours, nous restons à la disposition du Comité
en tout temps. L’attention que le Comité accorde à nos rapports renforce la
reddition de comptes. Cela vous permet, en tant que parlementaires, d’inviter les
hauts fonctionnaires à comparaître devant vous pour répondre à vos questions au
sujet de nos constatations, et à expliquer comment ils comptent suivre vos
directives et nos recommandations.
17. Madame la Présidente, je
termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Nous serons heureux de répondre à vos questions.